entete-newsletter_2021
n°26 - Décembre 2023

Edito

Benoit Collard, secrétaire général de Symbiose

L’importance des projets collectifs pour atteindre la performance écologique

Benoit Collard

Bien souvent l'intérêt d'un projet individuel prime sur celui du projet collectif. Et pourtant, chacun sait que
« seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ». Ce proverbe résume l'essence même de l'intelligence collective.
Ceci est d'autant plus vrai en ce qui concerne la préservation de la biodiversité : ce n'est pas une course contre la montre, c'est un marathon !

En effet, l'impact des aménagements sur un territoire sera d'autant plus important que ce territoire est grand pour pouvoir former au final une trame verte et bleue.
Ainsi, je peux me satisfaire de planter une haie de 2,5 km (sur 4 m de large) sur mon exploitation, soit une surface de 1 ha. Mais cela ne représente que 0,05 % de la surface globale de ma commune estimée à 2 000 ha. En revanche, 20 projets de cette taille sur ce même territoire, rassemblés dans un projet collectif, permettraient d’avoir des haies sur 1 % de sa surface et de construire des couloirs écologiques pour la circulation des espèces.
La stratégie de Symbiose s’inscrit bien dans cette optique : favoriser les projets collectifs pour atteindre une performance écologique. Cela a été démontré notamment dans le projet Apiluz (2 500 agriculteurs mobilisés pour laisser 1 700 à 1 900 km de bandes de luzerne non fauchée, soit 530 à 550 ha), le projet RTE (83 pylônes aménagés, 58 agriculteurs impliqués), le projet Sud Châlons (22 exploitations impliquées, 30 ha de jachère fleurie et 25 km de haie à venir), celui de la valorisation et restauration des mares du Chaourçois dans l’Aube (14 agriculteurs engagés autour de 30 mares) ou encore celui de la lutte contre l’érosion dans les Ardennes.

Le projet individuel reste cependant fondamental dans sa fonction de catalyseur de projet collectif territorial.

L’actualité de l’association

Changement d’animatrice Symbiose

Après deux ans et demi passés à l’Adasea en tant qu’animatrice pour Symbiose, Isabelle Kouamo a quitté ses fonctions pour de nouveaux projets.

Le 2 octobre dernier, Bérénice Goin a intégré l’Adasea pour prendre le relais.
D’origine ardennaise et ingénieure agronome diplômée de l'Institut Agro Dijon, Bérénice a pu réaliser au cours de ses études un stage de recherche dans le domaine de l'agriculture de conservation des sols en Suisse, mais aussi un an en alternance dans l'entreprise TSE (développeur photovoltaïque et agrivoltaïque). Pendant cette année d'alternance, elle a mis en place une méthode de pré-diagnostic environnemental dans le cadre du développement d'un projet agrivoltaïque collectif et a aussi contribué à l'élaboration du dossier réglementaire d'un projet agrivoltaïque isolé situé en Côte-d'Or.
Forte de ces premières expériences, Bérénice est déterminée à coordonner et mener à bien les projets développés par l'association Symbiose.

Pour contacter Bérénice Goin : 07 77 32 75 90 contact@symbiose-biodiversite.com

Partenariat Symbiose-URCA : une expo et une conférence en septembre dernier

En septembre 2023 ont eu lieu à la Foire de Châlons une exposition (sur toute la durée de la Foire) et une conférence (le 5 septembre) sur le thème « Infrastructures agro-écologiques : quels bénéfices pour les systèmes de grandes cultures en Champagne crayeuse ? ». Près d’une centaine de personnes ont assisté à cette conférence.

Lors de la conférence, Caroline Gibert, experte en lutte biologique chez Solagro a présenté les bénéfices des IAE pour des systèmes de production en grandes cultures et leurs conditions d'obtention. Son intervention a été suivie du témoignage de Jean-Bernard Guyot, agriculteur et président de l'Association Agroforesterie Nord-Est, sur la faisabilité technique et la rentabilité économique de ses parcelles bio conduites en agroforesterie.

Retrouvez l’essentiel de cette conférence sur https://www.symbiose-biodiversite.com/conference-foire-de-chalons-lessentiel-a-retrouver-dans-la-revue-de-presse/
L’exposition s’est attachée à :
-montrer comment depuis le milieu du 18ème siècle le rôle et la place des infrastructures agroécologiques (IAE) en Champagne crayeuse ont oscillé entre éléments à supprimer et ressources à valoriser
-présenter les enjeux de la transition agro-écologique pour l’agriculture champenoise
-mettre en avant les intérêts et bénéfices des IAE pour des systèmes de grandes cultures en Champagne crayeuse et pour la biodiversité

L’association Symbiose ayant pour objet la diffusion des connaissances et la sensibilisation de tout public aux enjeux de la biodiversité, elle met les panneaux de cette exposition à disposition des écoles et des centres de formation.
Deux articles scientifiques issus de ce partenariat qui vise à identifier les conditions d’amplification de l’agroécologie en Champagne sont en attente de parution : un en français dans la revue POUR (revue du Groupe Ruralités, Education et Politiques) et un second en anglais dans la revue Natures Sciences et Sociétés.

Chambre d’agriculture et Fédération de Pêche des Ardennes, partenaires de Symbiose : mieux connaître leurs actions autour des cours d’eau

  • La Fédération de pêche des Ardennes (FDAAPPMA - Fédération des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique des Ardennes) a pour objectifs la protection et la mise en valeur des cours d’eau du département (500 km de cours d’eau), la protection et la gestion des cheptels piscicoles, le contrôle de la pratique de la pêche, et la mise en place d’actions en faveur du développement du loisir pêche et de l’éducation à l’environnement.
  • De son côté, l’action de la chambre d’agriculture des Ardennes, qui se focalisait au départ sur l’aménagement des cours d’eau pour faciliter l’écoulement, s’est élargie à la restauration des milieux aquatiques via une collaboration avec la Fédération de la Pêche, car « un cours d’eau, ce n’est pas seulement de l’eau qui coule. » Pour chaque projet, la chambre d’agriculture travaille également en relation étroite avec l’OFB et la DDT.
  • Parmi les principales perturbations constatées par la chambre d’agriculture autour des cours d’eau du département, citons le piétinement des berges et du lit par les bovins, la présence d’ouvrages (buses sous un pont par ex) influant sur les écoulements, des dégradations localisées suite à des opérations de recalibrage du cours d’eau (pour modifier son trajet et faciliter l’exploitation des parcelles par ex), une végétation localement surdéveloppée ou vieillissante, une évolution de l’occupation du bassin versant (prairies remplacées par des cultures annuelles notamment) qui entraîne un colmatage du substrat présent dans le cours d’eau suite à une érosion des sols cultivés. En 20 ans, le département a perdu 35 000 ha de prairies.
  • Pour faire face à ces problématiques, la chambre d’agriculture conduit des actions de réduction de la pression des bovins, de gestion de la ripisylve (formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les rives d'un cours d'eau), de restauration des cours d’eau (par une recharge en sédiments par ex), d’amélioration de la circulation hydraulique et piscicole des cours d’eau et annexes hydrauliques (restauration de milieu), et de suivi des milieux restaurés.
Le projet Symbiose « Gestion et protection de la ressource en eau » (voir ci-dessous) qui concerne les bassins versants des ruisseaux du Longwé et du Lametz s’inscrit dans ce cadre, à savoir lutter d'une part contre les problèmes d’érosion des sols des parcelles cultivées, sols se retrouvant dans les cours d’eau, et d'autre contre des problèmes d’inondation de certains villages liés à un mauvais écoulement de l’eau lors de fortes pluies.

L'avancée des projets

1-Gestion et protection des ressources en eau dans les Ardennes : démarrage des travaux

Ce projet Trame bleue, financé par le Groupe Vivescia et par la Région Grand Est, a pour objectif de restaurer et déployer des aménagements d'hydrauliques douces sur les bassins versants des ruisseaux du Longwé et du Lametz qui connaît beaucoup de problèmes d’érosion et d’inondation lors de violents orages. Les partenaires impliqués dans ce projet sont la Chambre d’agriculture, la Fédération de Chasse et la Fédération de Pêche du département.
Six agriculteurs se sont engagés pour implanter 265 mètres linéaires de fascines,
1 180 mètres linéaires de haie et 2,2 ha d’herbe et bandes enherbées. Après le semis d’une partie de l’herbe cet automne (le reste sera réalisé au printemps le long de haie), les travaux d’implantation des haies et des fascines ont démarré en ce début de mois de décembre.

2-Valorisation des mares du Chaourçois (Aube) : signature des CPSE

Ce projet concerne six communes du Chaourçois (Chaource, Metz Robert, Les Loges Margueron, Lagesse, Les Granges, Cussangy). Il est financé par le Groupe Vivescia et la Région Grand Est pour protéger ces infrastructures (30 mares dans un premier temps sélectionnées pour leur intérêt écologique, notamment la présence de tritons crêtés) et leur biodiversité.
Les partenaires opérationnels sont le CPIE Sud Champagne, l’OFB de l’Aube et la FDSEA de l’Aube.
  • Le 6 novembre dernier, les partenaires de Symbiose (FDSEA10, CPIE Sud Champagne, Vivescia) ainsi qu’une grande partie des 14 agriculteurs concernés par le projet de valorisation et restauration des mares du Chaourçois se sont réunis à Chaource (Aube). Les agriculteurs ont pu prendre connaissance des diagnostics écologiques des 30 mares du projet.
    Chacun a pu échanger individuellement avec les membres du CPIE et de la FDSEA concernant sa ou ses mares avant de procéder à la signature de son contrat d’engagement sur cinq ans (CPSE) qui comprend les mesures à adapter à chaque mare. Ce sont d’une part les actions directement réalisables par l’agriculteur (créer et maintenir une ceinture végétale autour de la mare, installer des clôtures, veiller au niveau d'ombrage...) et d’autre part celles qui seront réalisées par des prestataires pour restaurer les mares. Les premiers travaux vont démarrer au printemps 2024.
    En échange de cet engagement, les agriculteurs percevront 408 € par mare d’ici fin 2023, puis 550 € la seconde année et les suivantes si la biodiversité a évolué positivement comparé au diagnostic initial de cette année, voire 700 € si la mare a atteint le niveau maximal en terme de biodiversité.
    Le coût de certains travaux étant onéreux, l'association Symbiose, porteur du projet, recherche d'autres financeurs.
  • Le syndicat de l’AOP Chaource, à qui le projet a été présenté le 28 novembre dernier, souhaite s’impliquer dans le projet. L’objectif est de l’étendre aux 220 mares que compte le Chaourçois.
Lors du Festival international de la photo animalière et de nature de Montier en Der (16 au 19 novembre dernier), Vivescia a exposé dix photos des mares du Chaourçois réalisées par Pascal Bourguignon, photographe animalier.

3-Projet Sud Châlons (ex-projet Sud Marne) : jachère fleurie, haie et mares dès 2024

L’objectif initial était d’accompagner près de 200 agriculteurs des 11 communes situées dans le Sud de la Marne (Montépreux, Lenharrée, Vassimont et Chapelaine, Haussimont, Sommesous, Soudé, Dommartin-Lettrée, Bussy-Lettrée, Vatry, Soudron, Villeseneux) dans l’installation et le développement de trames vertes.
  • Grâce à l’accompagnement du dispositif « Fond Vert* » à hauteur de 80% du budget, de l’engagement financier du Groupe Vivescia et de ses filiales, et du soutien du Département de la Marne, ce projet a redémarré sur de nouvelles bases. Il associe les compétences de la Chambre d’agriculture de la Marne, du CPIE Sud Champagne, de la FDC51, de l’Adasea, de Miroir Environnement, des collectivités locales et des associations foncières.

  • Les agriculteurs concernés ont tous été contactés courant 2023 pour estimer le potentiel de réalisation d’infrastructures agro-écologiques : 30 ha de jachère fleurie devraient être implantés à partir du printemps 2024 et 25 km de haie à partir de l’automne 2024. Deux mares seront également créées. L’année 2024, marquera l’engagement des exploitants et la concrétisation de la mise en place de ces aménagements dans une stratégie de création/restauration de trames vertes et bleues.
*dispositif mis en place par le Gouvernement français depuis janvier 2023 pour accélérer la transition écologique dans les territoires

4-Apiluz « Favoriser la ressource alimentaire des pollinisateurs grâce à la luzerne non fauchée » : bilan de la 3ème année

1 758 km de bandes de luzerne non-fauchées (BNF) ont été laissées en 2023 par 1 957 agriculteurs, soit 528 ha (66% dans la Marne, 19% dans l’Aube, 12% dans les Ardennes, 1% dans l’Aisne, la Seine-et-Marne et l’Yonne).
  • Le bilan écologique de l’année 2023 réalisé par Réseau Biodiversité pour les Abeilles fait état d’une forte présence à la fois d’auxiliaires de culture (syrphes, coccinelles et chrysopes) sur toute la saison avec des signes de reproduction et de momies de pucerons en début et en fin de saison, avec présence d’hyménoptères parasitoïdes. Si les abeilles domestiques étaient bien présentes en juin, juillet et août, cela n’était pas le cas des abeilles sauvages et des bourdons contrairement à 2022.
  • Perspectives de financement pour 2024 : l’après 2023 marquant la fin du soutien financier de Lidl (environ 50% du projet), la Coopération agricole et les coopératives adhérentes à la section Luzerne de France, se sont engagées collectivement sur le volet de la biodiversité. Cette mobilisation se traduit par une stratégie dʼorganisation des producteurs et de sollicitation des pouvoirs publics à accompagner la filière autour des enjeux de biodiversité et plus largement encore.

5-RTE : restitution finale du suivi écologique des aménagements de pylônes

Pour minimiser l’impact environnemental de la ligne électrique 400 000 volts de 80 km qui relie Charleville-Mézières à Reims, RTE (Réseau de transport d’électricité) a signé un partenariat en 2013 avec Symbiose pour mettre en place des actions concrètes sur le terrain.
  • En 2016, des aménagements écologiques ont été installés sous 83 pylônes situés au sein d’espaces de grandes cultures, afin de constituer un corridor et d’offrir des espaces de refuge pour la faune, et plus particulièrement pour les insectes et l’avifaune. 58 agriculteurs des Ardennes et de la Marne sont concernés par ces aménagements.
  • Un suivi écologique de la flore, des pollinisateurs et de la petite faune sauvage a été réalisé de 2018 à 2022 par des partenaires de Symbiose : des experts écologues de Réseau Biodiversité pour les Abeilles (RBA), de la Fédération des Chasseurs de la Marne (FDC51) et de Miroir Environnement.
  • Ce projet arrivant à son terme, une restitution des résultats de ce suivi écologique a été réalisé le 4 décembre dernier à la Neuville-en-Tourne-à-Fuy (Ardennes). Ce suivi confirme l’intérêt des corridors en pas japonais pour favoriser la biodiversité ordinaire : les objectifs de refuge pour la faune sauvage, d’accueil d’insectes auxiliaires des cultures et d’attrait des pollinisateurs sont en effet atteints. Il reste, dans certains cas, à mettre en place une gestion adaptée des aménagements pour limiter le développement d’espèces végétales indésirables (chardons par ex) au sein des parcelles cultivées.
RTE remercie l’ensemble des acteurs qui ont été mobilisés pour la réussite de ce projet (agriculteurs, experts écologues, chasseurs, associations, collectivités…). Les résultats bénéfiques que ces aménagements apportent pour la biodiversité incite RTE à poursuivre cette démarche… un nouveau projet à construire à partir de 2024 avec les parties prenantes du territoire.

La biodiversité en Champagne-Ardenne

par Maïwenn Gallière, stagiaire et élève-ingénieur de l’Isara

Agroforesterie : un mode de production à découvrir

A mi-chemin entre culture agricole et forêt, l’agroforesterie regorge de bénéfices pour l’exploitant et pour la biodiversité.

L’agroforesterie est le fait d’associer, dans un même système de production, une culture ou un élevage avec l’exploitation d’arbres. Il en existe deux types : l’agroforesterie intra-parcellaire (les arbres se trouvent au sein de la parcelle) et les haies bocagères (les arbres sont implantés en périphérie de la parcelle)(1).

L’installation d’arbres en intra-parcellaire remet de la biodiversité au cœur de la parcelle. « J’ai observé une évolution rapide de la biodiversité, se souvient Jean-Bernard Guyot, agriculteur et président de l'Association Agroforesterie Nord-Est (voir encadré en bas d'article). Les populations de pollinisateurs et d’auxiliaires ont augmenté. Les problèmes d’invasion de souris et de limaces présents au départ ont fini par se réguler grâce à l’arrivée de prédateurs.» Autre intérêt : les feuilles mortes des arbres enrichissent le sol en matière organique.

Des hectares plus productifs

« Les rendements des cultures ont légèrement baissé en raison de l’effet « bord de champ » des rangées d’arbres intra parcellaires et de la superficie occupée par ces bandes», explique Jean-Bernard Guyot. Ses arbres, plantés en 2015, n’ayant pas encore atteint leur taille adulte, l’incidence sur le rendement est pour l’instant limitée.
Mais au final, l’agroforesterie permet d’être plus productif à l’hectare grâce au cumul de la production de la culture et de celle du bois. En théorie, la culture produira 75 à 80% du rendement d’une parcelle agricole classique, et la surface boisée 60% du rendement d’une forêt. Ce mode de production possède de nombreux autres avantages. L’évapotranspiration et l’ombre créées par les arbres à l’âge adulte assurent un microclimat propice à la culture. Leur système racinaire est un bon piège à nitrates, sans oublier le stockage de carbone réalisé. L’agroforesterie présente aussi des atouts en élevage, notamment en matière de bien-être animal : ombre pour les animaux, protection contre les intempéries et effet brise-vent. Enfin, les arbres font partie du paysage et nous rappellent l’histoire de la Champagne crayeuse avant les grands défrichements.

Une valorisation sur le long terme

Ce mode de production demande en revanche plus de travail, principalement pour la taille des arbres (5 h/ha/an en moyenne pendant les 15 premières années). Peuvent s’y ajouter des dégâts de chevreuils sur certains plants. « Sur mon exploitation, ces dégâts restent limités car les populations sont régulées par la chasse. »
« Avant de se lancer dans l’agroforesterie, il faut bien réfléchir, conseille Jean-Bernard Guyot. C’est un projet à penser sur le long terme. La valorisation économique du bois se fait en effet seulement au bout de 40 ans, voire plus selon les essences. » Il existe différentes façons de valoriser le bois issu de l’agroforesterie. Jean-Bernard Guyot a choisi de produire du bois d’œuvre. Cette option prend du temps car elle demande beaucoup d’entretien et une taille particulière. Jean-Bernard Guyot a également pu réaliser son projet grâce au financement de la région Grand Est(2) dont l’aide s’élève à 80%. Il est éga-lement possible de valoriser la production sous forme de bois de chauffage (plaquettes ou bûches) ou de production de fruits via l’implantation d’arbres fruitiers.
Pour ceux qui souhaiteraient se lancer, il existe des formations, notamment à la chambre d’agriculture de la Marne.

(1) https://www.inrae.fr/actualites/agroforesterie-arbres-agriculture-durable
(2) https://www.grandest.fr/appel-a-projet/feader-agroforesterie-2023-2024/

Jean-Bernard Guyot, agriculteur brasseur et agroforestier
Agriculteur en agroforesterie à Sommepy-Tahure (Marne), Jean-Bernard Guyot a repris l’exploitation de ses parents en 2001 et crée une microbrasserie.
En 2015, il repense sa production de bière et souhaite être plus autonome en énergie, en matières premières et en eau. Son projet de chaudière biomasse qui devait être alimentée par le bois issu de parcelles en agroforesterie, ne verra pas le jour. Mais il se lance tout de même dans l’agroforesterie et plante sa première parcelle en 2015 pour produire du bois d’œuvre. En 2018, il démarre la conversion de son exploitation vers l’agriculture biologique.
Il est également président de l’association Agroforesterie Nord Est créée en 2019 dans l’objectif de rechercher des financements et de promouvoir ce mode de production. C’est aussi un lieu d’échange technique entre les exploitants.
Crédit Photo : Pascal Bourguignon, RBA, Symbiose
facebook twitter youtube 
Le projet « Symbiose, pour des paysages de biodiversité » bénéficie du soutien financier public de :
logomarne_partenariat_decoupe_green
Email Marketing Powered by MailPoet