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Edito
Benoit Collard, secrétaire général de Symbiose
Respectons les bordures de champs et entretenons-les de façon raisonnée
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Les projets développés par l’association Symbiose consiste à remettre des Infrastructures Agro-Ecologiques (IAE) sur nos territoires pour enrayer la régression de la biodiversité. Mais des éléments naturels de nos plaines constituent déjà une trame : bords de chemins ou de routes, talus, rivières…
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Malheureusement, nous considérons trop souvent ces éléments naturels sous l’angle des inconvénients pour nos cultures. Ceci nous pousse, par exemple, à travailler nos parcelles le plus loin possible sur la bordure par crainte d’un salissement de celle-ci par des adventices, salissement qui pourrait ensuite s’étendre dans la culture à venir.
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Mais c’est l’effet contraire qui se produira : qu’il soit mécanique ou chimique, le « nettoyage » des bordures de champs favorise en effet des plantes néfastes à nos cultures (brome, chiendent…) qui se dissémineront ensuite dans les parcelles cultivées.
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En revanche, le respect de la limite de nos parcelles et un entretien raisonné de ces bordures laisseront apparaitre une multitude d'espèces (coquelicot, bleuet, marguerite, graminées…), sans risque de pollution des parcelles cultivées, et permettant à toute une kyrielle d'espèces animales de se nourrir ou se reproduire.
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Donc, si nous voulons inverser l'idée répandue par certains médias que l'agriculture est seule responsable de la destruction de la biodiversité, utilisons toutes les possibilités que nous offrent nos territoires pour enrayer cette régression de la biodiversité en respectant les bordures et en les entretenant de façon optimale !
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L’actualité de l’association
Assemblée générale : extension de périmètre et projet du Chaourçois à l’honneur
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Nicolas Salvi du CPIE du Sud Champagne (à gauche) avec Hervé Lapie, président de Symbiose.
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Symbiose a tenu son Assemblée générale Villiers sous Praslin (Aube) le lundi 24 juin dernier. Créée en 2012 à l’échelle de la Champagne-Ardenne, l’association a voté l’extension de son périmètre à l’échelle de la Région Grand Est afin d’être en cohérence avec les nouvelles régions administratives et être plus visible des institutions régionales (Conseil régional, Draaf, Dréal…).
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Benoit Collard, secrétaire général, a présenté les projets en cours : valorisation des mares du Chaourçois (Aube), déploiement de structures d’hydraulique douce pour lutter contre l’érosion (Ardennes), création et restauration de la Trame verte et bleue au Sud de Châlons (Marne), Apiluz… et les projets à venir (Qualit’Haie, Parcours de formation à la biodiversité, élargissement du projet chaourçois à 50 mares supplémentaires…).
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« Avec des projets comme Apiluz sur six départements, ou celui de Tilloy-et-Bellay maintenant reproduit sur 11 communes au sud de Châlons, Symbiose apporte la preuve par l’exemple, a souligné Hervé Lapie, président de Symbiose, en conclusion. Notre objectif est de faire travailler ensemble des acteurs de différents horizons (agricoles, non agricoles, publics, privés…) pour associer nos connaissances et compétences au profit de la biodiversité. C’est une vraie richesse pour notre territoire. L’objectif ultime de Symbiose est de trouver les moyens de faire rémunérer les services rendus à la société par les agriculteurs en matière de biodiversité et plus largement d’environnement. J’espère qu’un jour, nous y parviendrons. »
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La partie statutaire s’est poursuivie par une visite sur le terrain de deux mares, commentée par Jérôme Schmit de la FDSEA de l’Aube et Nicolas Salvi du CPIE du Sud Champagne, deux acteurs de terrain impliqués dans le projet de valorisation des mares du Chaourçois.
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Foire de Châlons : succès des animations Symbiose
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Symbiose était présente à la Foire de Châlons avec l’animation d’un stand autour de la biodiversité (jeu de reconnaissance d'insectes, quizz sur la biodiversité, photos d'aménagements agro-écologiques…) le 3 septembre sur l'espace Ferme de la Chambre d'agriculture de la Marne et le 8 septembre sur le stand du groupe Vivescia, deux partenaires de Symbiose.
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CP : Alex Coeuret Vivescia
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Le 4 septembre, Symbiose est également intervenue lors de la table ronde « Révolution verte : les agricultrices, alliées de la biodiversité » organisée par l'association Vox Demeter.
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1-Gestion et protection des ressources en eau dans les Ardennes : fin des travaux cet automne
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Ce projet Trame bleue, financé par le Groupe Vivescia et par la Région Grand Est, a pour objectif de restaurer et déployer des aménagements d'hydrauliques douces sur les bassins versants des ruisseaux du Longwé et du Lametz qui connaissent beaucoup de problèmes d’érosion et d’inondation lors de violents orages. Les partenaires impliqués dans ce projet sont la Chambre d’agriculture, la Fédération de Chasse et la Fédération de Pêche du département.
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- Six agriculteurs se sont engagés via un CPSE signé début 2024 pour implanter 265 mètres linéaires (ml) de fascines (comme sur la photo ci-dessus), 1 180 ml de haie et 2,2 ha d’herbe et de bandes enherbées. Les semis d’herbe et les travaux d’implantation des haies et des fascines démarrés à l’automne 2023 sont maintenant terminés.
- Un accompagnement à l’entretien des aménagements sera proposé aux agriculteurs impliqués. Un suivi annuel sera réalisé pour contrôler l’état des aménagements. Des perchoirs et pièges photos seront installés pour évaluer la biodiversité présente.
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2-Valorisation des mares du Chaourçois (Aube) : des travaux à prévoir en 2025
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Pour rappel, ce projet concerne six communes du Chaourçois (Chaource, Metz Robert, Les Loges Margueron, Lagesse, Les Granges, Cussangy). Il est financé par le Groupe Vivescia et la Région Grand Est pour protéger ces infrastructures (30 mares dans un premier temps sélectionnées pour leur intérêt écologique, notamment la présence de tritons crêtés) et leur biodiversité. Les partenaires impliqués sont le CPIE Sud Champagne, l’OFB de l’Aube et la FDSEA de l’Aube. 14 agriculteurs ont signé en 2023 un CPSE sur cinq ans qui comprend les mesures à adapter à chaque mare, directement réalisables par l’agriculteur (créer et maintenir une ceinture végétale autour de la mare, installer des clôtures, veiller au niveau d'ombrage...) ou par des prestataires.
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- Au printemps 2024, un diagnostic technique réalisé par le CPIE a montré la nécessité de réaliser des travaux (reprofilage des berges, curage, réouverture du milieu). Le CPIE a sélectionné les mares prioritaires. Ces travaux démarreront début 2025.
- Toujours au printemps dernier, les agriculteurs impliqués dans le projet et leur famille ont participé à une sortie nocturne sur le thème des amphibiens. Début juin, un reportage a été réalisé sur ce projet par Canal 32 (chaine TV de l’Aube).
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3-Projet Sud Châlons : 12 agriculteurs déjà engagés
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L’objectif de ce projet est de créer des aménagements agroécologiques (haies, bouchons, mares, jachères) sur 11 communes situées dans le Sud de la Marne (Montépreux, Lenharrée, Vassimont et Chapelaine, Haussimont, Sommesous, Soudé, Dommartin-Lettrée, Bussy-Lettrée, Vatry, Soudron, Villeseneux) pour contribuer à améliorer la trame verte et bleue.
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Le projet est financé à 80% par le dispositif « Fond Vert » du Gouvernement et 20% par le Groupe Vivescia et le Département de la Marne. Il associe les compétences de la Chambre d’agriculture de la Marne, du CPIE Sud Champagne, de la FDC51, de l’Adasea, de Miroir Environnement, des collectivités locales et des associations foncières.
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- Pour faire découvrir aux agriculteurs du territoire concerné, aux présidents d’associations foncières et aux maires des communes, les aménagements favorables à la biodiversité (haies jeunes et anciennes, jachères, bande intraparcellaire, mare, pinède…), leur gestion et entretien, trois rencontres ont eu lieu sur le terrain à Soudron, Haussimont et Dommartin Lettrée en mai dernier.
- En juillet, 10 agriculteurs volontaires (pour seize projets) ont déjà signé un contrat les engageant jusqu’à fin 2027. 13 km de haie, dont 10 km avec un mélange agrifaune en pied de haie, sont en cours d’implantation cet automne et 8,4 km supplémentaires sont prévus pour l’automne 2025.
- Trois exploitants (dont un déjà engagé pour la haie) se sont également engagés pour créer cinq mares et en restaurer deux existantes. Pour ce faire, des prestataires sont en cours d’identification pour des travaux à conduire en 2025.
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4-Apiluz : passage de témoin à la filière luzerne
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Après trois années de déploiement, un bilan global du projet a été présenté au printemps dernier.
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- Sur les campagnes 2021, 2022 et 2023, le projet Apiluz a impliqué de nombreux partenaires techniques, opérationnels et financiers dont les six coopératives de déshydratation de luzerne du territoire et 2 400 agriculteurs qui ont aménagé leur récolte pour laisser 1 750 à 1 900 km de des bandes de luzerne non fauchées (BNF) sur sept départements (Marne, Aube, Ardennes, Meuse, Aisne, Yonne et Seine-et-Marne). Plus de 26 000 ha de luzerne ont été concernés par le projet.
- Le suivi écologique a validé l’intérêt des BNF pour les pollinisateurs et les auxiliaires. Apiluz a également rendu fiers tous les producteurs qui y ont participé.
- Ce bilan positif a poussé la filière luzerne à trouver des solutions financières (fonds opérationnels européens notamment) pour prendre en main le projet et le pérenniser sur le terrain.
- Symbiose poursuit cependant le suivi écologique (10 parcelles suivies par RBA en 2024) et la communication vers le grand public. 600 panneaux expliquant le projet seront implantés chaque année près des BNF en bords de chemins ou de route dès le printemps 2025. Cette action de communication est soutenue financièrement par la Fondation du Crédit Agricole Grand Est, le Département de la Marne et la Région Grand Est.
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5-Medef : clôture du projet marnais et nouveau partenariat
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A Gourgançon, le 21 mai dernier, Patrick Martin, président du Medef, Christiane Lambert, présidente d’Epiterre* et Hervé Lapie, président de Symbiose ont clôturé le premier partenariat entre le Medef et Epiterre signé en 2020 pour compenser une partie de l’impact des émissions de CO2 liées à la Rencontre des Entrepreneurs de France du Medef via la plantation de 4 km de haie dans la Marne. Ce projet a mobilisé des partenaires de Symbiose, notamment l’Adasea et la Fédération des Chasseurs de la Marne.
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*structure associant Imagin’Rural (dont Symbiose fait partie) et la FNSEA qui propose aux entreprises et aux collectivités de construire des partenariats locaux avec les agriculteurs pour valoriser ou produire des services environnementaux. Plus d'infos : https://epiterre.fr/
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Satisfait de cette démarche partenariale entre le monde de l’entreprise et le monde rural, Epiterre et le Medef ont signé une nouvelle convention de partenariat pour cinq ans pour deux nouveaux projets dans l’Hérault et en Guadeloupe.
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6-Epernay : accompagner la restauration de la trame verte agricole
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CP : Réseau Biodiversité Abeilles
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- Dans le cadre de l’appel à projet Trame Verte et Bleue de la Région Grand Est (qui permet la prise en charge de 80% du coût des plants et de la prestation de plantation), l’Agglomération d’Epernay a contacté Symbiose pour l’accompagner dans la mise en place d’infrastructures écologiques sur son territoire dans le cadre du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale). L’analyse du territoire réalisé par un bureau d’études a permis d’identifier des zones sensibles où la trame verte doit être renforcée.
- Au final, sept projets situés en secteur de vigilance vont se concrétiser, sous la houlette de la FDC51, partenaire de Symbiose, impliquant quatre agriculteurs avec 1,1 km de haie implantés cet automne et 2,5 ha de jachère fleurie pluriannuelle répartis en trois ilots au printemps prochain.
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La rédaction d’un cahier des charges est en cours pour implanter des haies à haute performance environnementale (Qualit’Haie) avec alternance d’arbres de hauts jets et d’arbustes issus de la liste du Conservatoire botanique national (avec possibilité d’avoir 5% d’essences non mentionnées).
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- D’une largeur initiale de deux mètres, la haie sera complétée de chaque côté par une bande enherbée de trois mètres de large et par d’autres aménagements favorables à la biodiversité (agrainoirs pour les oiseaux, points d’eau, perchoirs à rapaces, gîte à hérisson…). La protection des jeunes plants pourra être assurée notamment par du paillage 100% biodégradable avec la possibilité d’expérimenter des matériaux innovants (cheveux, chanvre…).
- L’objectif est d’en planter 30 km dans la Marne en levant des financements privés pour compenser la totalité des coûts engendrés pour l’agriculteur (implantation, entretien et perte de surface de production liée à la haie sur les dix premières années) estimés à 45 €/mètre linéaire.
Le Département de la Marne appuie financièrement cette démarche de lancement de projet, ainsi que la Région Grand Est.
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Parcours Formation Biodiversité
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Un parcours de formation à la biodiversité pour les exploitants est également en cours de création pour leur apporter des connaissances sur la biodiversité, les aménagements agro-écologiques et leur entretien. Y figureront des modules sur l’entretien des haies, obligatoires à suivre par les exploitants ayant signé le cahier des charges Qualit’Haie. Le Département de la Marne appuie financièrement cette démarche de lancement de parcours de formation, ainsi que la Région Grand Est.
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Le projet « Symbiose, pour des paysages de biodiversité » bénéficie du soutien financier public de :
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