Apiluz : présentation du déploiement régional à Mairy-sur-Marne

En présence des partenaires, des financeurs et de la presse, Hervé Lapie, Président de Symbiose, a présenté le vendredi 2 juillet à Mairy-sur-Marne, l’opération phare de l’association : APILUZ.

Développé en 2021 de façon conjointe avec les agriculteurs, les apiculteurs et les coopératives de déshydratation sur un large territoire comprenant huit départements (Aisne, Ardennes, Marne, Seine-et-Marne, Aube, Haute-Marne, Yonne et une petite portion du Val de Marne), ce dispositif est à ce jour inédit en France. « Grâce à la mobilisation de plus de 3 000 agriculteurs, Apiluz permet de garantir aux abeilles l’accès à de la nourriture en période de disette (juin-juillet), en évitant de faucher des bandes de luzerne pour les laisser monter à fleurs » explique Hervé Lapie.

Un objectif dépassé

L’objectif d’atteindre 1 700 km de bandes de luzerne non fauchées (BNF), soit 520 ha, a été atteint et même dépassé, ce qui représente une réserve alimentaire pour environ 100 millions d’abeilles ! Un hectare de BNF nourrit en effet 160 000 abeilles et autres pollinisateurs.

Apiluz a vu le jour grâce à l’implication de partenaires privés tels que les producteurs de luzerne, les coopératives de déshydratation de luzerne, les acteurs apicoles (Réseau Biodiversité pour les Abeilles et le syndicat FGSAM) ainsi que la Région. «Je remercie sincèrement les entreprises phares comme LIDL et les fondations Avril et Crédit Agricole ainsi que la Région Grand Est pour leur soutien financier», a souligné Hervé Lapie. « Apiluz est le premier projet de Symbiose qui connaisse un tel développement à l’échelle régionale. Nous espérons que d’autres comme celui des Trames vertes expérimentées à Tilloy-et-Bellay connaissent la même issue. Ce sont des projets qui redonnent de la perspective et un sens au métier d’agriculteur. »

 

Un projet fédérateur

Les principaux acteurs ont ensuite pris la parole.

Philippe Lecompte, apiculteur et président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles (RBA) : « Capable de fédérer des acteurs très divers autour d’une même dynamique, Apiluz est la preuve que l’on peut dépasser beaucoup d’obstacles autour d’enjeux communs et d’intérêt général comme l’est la préservation de l’environnement. Cette année, Lidl joue un rôle essentiel dans le développement de ce projet. Sur le terrain, le travail continue pour valider la pertinence de cette opération Apiluz. Et pour l’avenir, nous sommes en recherche de financements pérennes pour continuer à développer la biodiversité. »

Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France : « Notre ambition est de proposer à nos clients des aliments sains et durables, au vrai prix. Depuis 7 ans, nous avons aussi la volonté d’être partenaire du monde agricole sur le long terme. Dans le cadre de la RSE, il est tout à fait normal de s’engager en faveur des pollinisateurs, indispensables à la production agricole et donc alimentaire, pour que demain nous puissions continuer à manger. Dans le cadre d’Apiluz, Lidl dédommage les agriculteurs pour 1 270 km de bandes de luzerne non fauchées. Un miel de luzerne 100% français sera vendu dans nos magasins champardennais à des prix accessibles pour nos clients. »

Benoit Lampson, président de Luzéal : « Apiluz est un superbe projet car il implique huit départements et a réussi à fédérer les agriculteurs, apiculteurs, coopératives, financeurs privés et publics. »

Eric Masset, président de la Coopération Agricole Luzerne de France : « Je me réjouis de ce premier pas franchi sur le terrain avec Apiluz. Nous sommes prêts à mettre en place des BNF plus larges, sur toutes les coupes de luzerne, pour favoriser toute biodiversité, notamment la faune sauvage, biodiversité tant demandée par la société, si celle-ci rémunère les agriculteurs pour ce service rendu. »

Fondation Avril : « Nous retrouvons dans le projet Apiluz des valeurs que nous défendons, notamment de fédérer bon nombre d’acteurs. »

Christine Gandon, Fondation du Crédit Agricole Nord Est : « L’agriculture champardennaise peut être fière d’avoir réussi à mettre tous les acteurs autour d’une table pour permettre à des millions d’abeilles de s’alimenter. »

Franck Sander, membre du bureau de la FNSEA représentant Christiane Lambert : « Il faut que nous arrivions à transformer la contrainte environnementale en atouts pour l’agriculture notamment sur le plan économique et pour l’image renvoyée à la société. Faisons en sorte que ce type d’initiative puisse se développer sur tout le territoire ! »

Pour plus d’informations sur le projet Apiluz :

Apiluz en video

Apiluz : des bandes de luzerne pour les abeilles