mare ChaourçoisContexte

Les mares du Chaourçois sont des milieux anthropiques façonnés par l’Homme pour permettre l’abreuvement des animaux d’élevage. Toutefois, elles tendent à s’assécher et donc à disparaître (changement climatique, faible surface).

Pourtant, ces mares constituent une clef de voûte des écosystèmes agropastoraux et un patrimoine rural de grande richesse paysagère et historique. Elles hébergent une faune et une flore sauvages spécifiques et riches en constituant des points d’eau isolés qui attirent aussi bien des oiseaux, que des amphibiens ou des insectes.

Sur le territoire du Chaourçois, plus de 200 mares ont été recensées dont certaines présentent d’importants enjeux de protection.

Aucune action de préservation n’était encore financée à leur attention malgré les indicateurs écologiques majeurs qui les caractérisent.
Symbiose s’est emparée du sujet en développant un projet liant élevage, protection de l’environnement et préservation du patrimoine paysager.

Objectifs 

  • mettre en œuvre une opération exemplaire de valorisation et de restauration de mares sélectionnées pour leur maillage écologique, leur biodiversité et leur intérêt écologique, notamment la présence de Tritons crêtés
  • donner aux acteurs locaux des éléments leur permettant de s’approprier les connaissances de ce milieu pour le sauvegarder à long terme.

Les acteurs concernés

  • Le projet concerne six communes : Chaource, Metz Robert, Les Loges Margueron, Lagesse, Les Granges et Cussangy. L’objectif est de protéger des 30 mares (dans un premier temps) sélectionnées pour leur intérêt et leur biodiversité.
  • 14 exploitants sont concernés.
  • Le projet est financé par le Groupe Vivescia et ses filiales industrielles pour 5 ans à hauteur de 150 000 €.
  • Les partenaires impliqués sont l’Adasea de la Marne, le CPIE Sud Champagne, l’OFB de l’Aube et la FDSEA de l’Aube.

      

Déroulement du projet

Des agriculteurs volontaires mettent en place des bonnes pratiques d’entretien de leurs mares au profit de la biodiversité en contrepartie d’un paiement pour services environnementaux rendus.

Ces bonnes pratiques sont définies dans un cahier des charges adapté à l’état écologique de chaque mare. Des opérations d’entretien (débroussaillage, bûcheronnage) sont prévues pour entretenir la végétation arbustive et herbacée sur les berges.

Une sensibilisation aux enjeux de la biodiversité est intégrée via des sorties sur le terrain d’observation de la faune et de la flore par un organisme spécialisé.

Principaux bénéfices 

    • Maintien de l’agriculture et de l’élevage : les mares servent de support d’abreuvement pour les animaux d’élevage et favorisent la présence d’auxiliaires des cultures.
    • Protection de la biodiversité et des aménagements de la trame bleue
    • Préservation de la qualité de l’eau et régulation des eaux de ruissellement
    • Valorisation d’un patrimoine paysager

2023 : diagnostic écologique et signature des CPSE

Un diagnostic écologique a été réalisé pour chaque mare en juin 2023 afin d’établir un cahier des charges individuel des mesures à mettre en oeuvre par chaque exploitant dans le cadre d’une contractualisation pour prestation de service environnemental (CPSE) pour 5 ans.
En novembre 2023, les agriculteurs ont pris connaissance de ce diagnostic écologique et des mesures à mettre en oeuvre avant de signer leur CPSE : des actions directement réalisables par les exploitants (créer et maintenir une ceinture végétale autour de la mare, installer des clôtures, veiller au niveau d’ombrage…) et d’autres qui feront appel à des prestataires.
En échange, les agriculteurs ont perçu 408 € par mare fin 2023. La rémunération sera de 550 € la seconde année et les suivantes si la biodiversité a évolué positivement, voire 700 € si la mare a atteint le niveau maximal en terme de biodiversité.

2024 : premiers travaux d’aménagement

Les premières interventions auront lieu à l’automne 2024.

Crédit Photos : P. Bourguignon